En ce mois d’octobre, Toussaint en approche, un conte pour une autre manière-vision de comprendre la force de ces lieux de repos autres…
Une vieille dame, assise sur un banc, en train de coudre, histoire de faire défiler le temps…
Un jeune homme, avide de réussite dans la vie qui se présente, vient la trouver et lui demande, face aux normes et contraintes de la société, comment être vraiment et réellement libre.
– Va dans le cimetière, lui dit-elle et insulte les morts. Et reviens me voir ensuite…
Le jeune homme pénètre dans le cimetière, injurie les morts à outrance, crache même sur leur tombe. Et heureux de son courage d’avoir osé une telle audace envers les morts, il retourne auprès de la vieille dame, toujours occupée à coudre inlassablement les fils de vie des gens qui passent…
Elle lui demande : est-ce que les morts t’ont dit quelque chose ?
– Bah… Non.
– Alors, retourne dans le cimetière et chante cette fois-ci leurs gloires, exprime leurs ton admiration sans failles !
Interloqué et avide de comprendre, exécutant à l’image des Panurges modernes ?, il repart au cimetière et s’en va alors chanter leurs louanges. Après ce tour de piste des pierres tombales, il revient voir l’Ancienne.
– Est-ce que les morts t’ont dit quelque chose cette fois-ci ?
– Euh… non…
– Alors tu as compris comment être libre ?
– ??…euh, non ? Que voulez-vous insinuez alors ?
– Voici : pour être et vivre libre, passe comme un mort entre le mépris et la louange…