Pour cette aube 2023, une histoire amérindienne pour illustrer cet art de la juste symphonie harmonieuse de se connaitre/co-naître dans le bon tempo en soi…
Il était une fois un Roi qui avait promis grande récompense à l’artisan qui saurait saisir à travers une peinture la paix la plus parfaite. Bien des artistes y essayèrent.
Le roi admira et observa tous les tableaux, mais il ne trouva que deux à lui plaire vraiment et il lui fallut choisir entre ces deux-là.
Le 1er représentait un lac très clame comme un miroir parfait où se reflétaient, tranquilles, les montagnes environnantes. Sur ces montagnes, un ciel très bleu avec de beaux nuages dodus blancs. Tous ceux qui voyaient ce tableau estimaient que vraiment, il reflétait la paix parfaite, la sérénité dans toute sa saveur exquise pleine.
Le 2ème tableau, lui aussi, représentait des montagnes, mais des monts chaotiques et terriblement déchirées. Au-dessus d’elles, un ciel en colère donnait naissance à une violente averse avec tonnerres et éclairs. On apercevait en bas de la montagne, un torrent d’eau jaillissant qui grondait… Rien de paisible dans tout cela !
Mais quand le roi eut observé soigneusement le tableau, il vit, derrière la cascade, un arbuste délicat qui poussait au creux d’un rocher. Dans cet arbre, il y avait un nid. Là, dans le grondement de la violente chute d’eau, un petit oiseau était tranquillement installé au milieu de son nid… la paix parfaite ?…
Le roi choisit le 2è tableau ! Stupeur dans la cour !!
Et il expliqua ainsi la raison de son choix :
– La paix ne signifie pas qu’on se trouve dans un endroit dénué de bruits, de problèmes, de dur travail ou de douleurs. La paix signifie, que malgré tout cela, nous restions calmes dans nos cœurs. Tel est, je pense, le vrai sens de la paix. Quand nous trouverons la paix en nous-même, nous avons l’équilibre en soi et avec les autres et avec les mondes autour…
Comme la soif nous fait découvrir la valeur de l’eau, comme le brouillard opaque nous permet de mieux apprécier la limpidité d’un lendemain ensoleillé, comme le froid nous donne de goûter à la douceur apaisante d’un rayon de soleil, comme la fatigue nous donne de redécouvrir la force de notre énergie restaurée, c’est par contraste des silences et des bruits, que nous sommes en mesure d’apprécier la vie, le vivre juste et digne !