En ces temps troubles et agités, une histoire de la tradition des steppes caucasiennes dite « les 3 mulots » pour analogie politique discursive où l’économique de la peur prime et écrase tout par rapport aux imaginaires et aux récits communs à faire vibrer ensemble pour espérance solidaire et collective…

Il était une fois trois petits mulots qui s’affairaient dans des champs en prévision de l’hiver.

Le premier cherchait frénétiquement des provisions et transportaient toutes sortes de graines dans son trou.

Le second battait la campagne, en quête de tout ce qui pourrait permettre de se protéger du froid, et il remplissait le terrier de paille, de foin et de duvets.

Quant au troisième ? Lui se promenait de-ci, de –là en regardant le ciel, goûtant au spectacle de la nature, quand il ne s’allongeait pas pour se reposer un moment dans ce même terrier.

Ses deux laborieux compagnons le houspillaient en partant au travail et lui disaient :

– « quel paresseux et quelle honte ! Tu as de la chance que nous sommes de proches parents ! Si tu ne prépares l’hiver, comment te débrouilleras-tu quand la brise sera venue ? Tu comptes sur nous, hein ? »

Mais le troisième mulot n’essayait même pas de se justifier.

Quand l’hiver arriva, les trois mulots s’abritèrent dans leur tanière encombrée de provisions. Ils ne manquaient ni de vivres, ni de literie douillette, mais ils n’avaient rien à faire de la journée. Peu à peu, l’ennui s’installa, et ils ne savaient pas comment passer le temps…

Alors le troisième mulot commença à raconter des histoires à ses deux compagnons : il leur parla de l’enfant qu’il avait vu au bord du champ un après-midi d’automne, d’un flamand rose qu’il avait observé dans la mare un matin d’été. Il leur rapporta des conversations et anecdotes croustillantes qu’il a eues avec d’autres mulots du champ voisin ; il leur chanta l’hymne d’un oiseau au crépuscule de l’été…

C’est à ce moment-là seulement que les deux mulots travailleurs acharnés comprirent que pendant toute la belle saison, leur troisième compagnon avait recueilli des rayons de soleil pour les aider à passer agréablement l’hiver…

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